Doit-on abandonner son confort pour être écolo ?
faire du sirop cru de lilas et ma fierté du moment
L’autre jour sur Instagram, j’ai posé une question assez simple en story :
“quels produits venant de loin êtes-vous prêts à abandonner car ce n’est pas forcément écolo ?”
J’ai reçu de nombreuses réponses me disant : “je ne veux pas renoncer à mon confort de manger des avocats tous les jours si j’ai envie.”
Voilà.
Dans l’intimité de la messagerie privée, se lit le catalyseur de la crise écologique : la question du confort. Plus j’avance moi-même : plus je sais que c’est le coeur du problème. Cette idée insidieuse qui a été véhiculée depuis des décennies :
L’écologie c’est une privation, un retour à l’Age de pierre.
Une idéologie selon laquelle être plus écolo, ça serait vivre comme un humain des cavernes. Que c’est liberticide, que ça nous prive de nos libertés, de notre confort chéri.
Mais au final, si le vrai débat était ailleurs ?
Qu’est-ce que le confort ?
C’est là une question compliquée et à la fois primordiale : mon confort n’est pas forcément celui de ma collègue, de mes amis ou de mes proches. La définition du confort est à la fois individuelle MAIS surtout dictée par notre société.
Car si, aujourd’hui, nous considérons que : allumer la climatisation de sa voiture, partir en week-end en avion 2 fois par moi, se faire livrer des repas à la vitesse de l’éclair, avoir 25 références de chips en rayons, renouveler sa garde-robe à chaque saison sont des « libertés inaliénables » c’est parce que nous avons hérité de 50 ans de propagande capitaliste.
Forcément alors l’abandon de ces conforts au profit de modes de vies plus écolo constitue pour la grande majorité un retour en arrière impensable.
Mais… est-on vraiment libres dans la société telle qu’elle est aujourd’hui ?
Est-on libre de ne pas avoir de téléphone alors qu’il faut être joignable 24/7 pour avoir un travail ? Est-on libre d’avoir accès à des légumes et fruits non traités aux pesticides, d’avoir une eau non polluée à la sortie du robinet ?
La liberté est aussi un cadre qui a été défini à la fois par les politiques depuis des décennies mais aussi et surtout par les système capitaliste et industrialisé.
Pour résumer…
On nous a fait croire qu’être libres c’était avoir un nouveau téléphone à la mode, un robot qui fait le ménage pour nous, une voiture pour se déplacer…
Et si cela a été défini comme ça, cela veut dire qu’ont peut aussi le définir autrement.
Et si… on redéfinissait le confort ?
En vrai cette question me passionne et je pense qu’elle est le fondement de tout ce que je fais aujourd’hui : redéfinir ce que c’est le confort (et montrer qu’être écolo c’est joyeux, heureux etc…)
On doit redéfinir ce qu’est réellement le confort au vu des contraintes de notre monde qui change ! Pour toutes ces changements qu’on rechigne à faire - car ça demande de changer nos habitudes et que les habitudes c’est si confortable - on doit se poser individuellement et collectivement la question suivante :
est-ce que le confort c’est : [exemple] rouler en SUV pour amener ses enfants à l’école située à 2kms
OU BIEN maintenir les conditions de vie sur Terre pour que ces enfants puissent avoir un avenir (et prendre son vélo) ?
Forcément, j’ai pris un exemple qui me parle car je suis citadine et je circule à vélo depuis 10 ans car j’ai renoncé à la voiture pour les trajets du quotidien. Mais c’est exemple est très parlant pour moi. Car me concernant il m’a permis de redéfinir la notion de confort.
Avant d’avoir ma fille (et mon déclic écolo) je roulais en voiture (une smart - même - que je garais partout où je voulais) et je ne me posais même pas la question de l’impact de cette habitude alors même qu’on habitait en ville et que j’avais tous les transports en commun à proximité. Ma définition du confort alors c’était : être dans ma petite voiture décapotable avec le chauffage, ma musique, et pouvoir me garer où je voulais.
Aujourd’hui, même si je déteste rouler à vélo sous la pluie ou quand il y a du vent, je ne reviendrait pour rien au monde en arrière.
Parce que mon confort c’est redéfini !
Aujourd'hui MON confort c’est d’avoir toujours le même temps de trajet, de ne jamais subir les bouchons interminables de Toulouse, de prendre le temps d’observer autour de moi, de sentir les éléments : voilà qu’elle est ma liberté aujourd’hui.
Et collectivement : plus on sera à montrer (de multiples façons) tous les avantages de vivre autrement plus on arrivera à redéfinir progressivement le confort.
Moins on aura l’impression de perdre mais au contraire de gagner !
Vous en pensez quoi ?
Avez-vous expérimenté ça aussi ?
Le confort… de la consigne
Depuis que nous sommes en appartement, je découvre une autre relation aux déchets. Quand on vit en maison, on est forcément privilégié. Jusqu’à présent on avait un composteur dans le jardin, en appartement la gestion des bio déchets est une galère sans nom. Ensuite, pour le verre j’avais un petit chariot pour amener le verre au récup’ verre, ici il s’accumule sur le balcon en attente de savoir qui se sacrifiera pour cette tâche.
Bref, vivre en appartement m’a fait prendre conscience de quelque chose : rien n’est fait pour que les gens gèrent bien leurs déchets.
Pour en revenir au verre qui s’accumule sur ma terrasse.
Option 1 : je jette à la poubelle c’est tellement plus simple (bon faut quand même sortir les poubelles)
Option 2 : je vais au récup’ verre même si c’est pénible
Option 3 : je choisis un système de livraison avec des bouteilles et bocaux consignés comme Le Fourgon.
Bon depuis peu, j’ai choisi l’option 3 et c’est siiiiii confortable. A la fois car c’est rapide, facile, pratique, et bon et que la consigne c’est tellement mieux que le recyclage !
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